« Le baptême chacaliste », une collaboration Tra Na Rossan et Diwan-Centre sélectionné pour le Festival des théâtres amateurs (mars 2022 à Blois)

Diwan-Centre et Tra Na Rossan sont heureux de vous annoncer que le Festhéa , festival des théâtres amateurs , annulé par deux fois aura finalement lieu en mars 2022 et que nous présenterons comme prévu le Baptême Chacaliste qui avait été sélectionné pour la finale régionale.

« La poésie n’est pas prête à rendre les armes »

Le Baptême Chacaliste  a été monté par la troupe de théâtre amateur orléanaise  Tra Na Rossan en collaboration avec Diwan Centre. La pièce à été jouée cinq fois entre 2018 et 2019.

  • deux fois au 108 rue de Bourgogne à 0rléans
  • à l’auditorium de l’école de musique d’Ormes

–  au foyer Isambert d’Olivet

-aux rencontres départementales de Bouzy la forêt

Elle fait partie des trois pièces sélectionnées pour la 11° édition de Festhea : festival des théâtres amateurs qui devait avoir lieu à Blois le 31 mars 2019 et qui a été finalement annulé. Mais la sélection reste valable et si tout va bien la pièce sera rejouée en mars 2021. Save the date.!

https://youtu.be/QkW1vGqQROc

Ecrivain marocain de langue française, prix Goncourt de la poésie en 2010, Abdellatif Lâabi est le premier auteur de renom venu à Orléans à l’invitation de Diwan-Centre. Souvenez-vous! C’était en  Novembre  2008 à l’occasion du décès du poète palestinien Mahmoud Darwich, dont il était l’ami et le traducteur.  Orléans fut la première ville à lui dédier un hommage.

https://www.youtube.com/watch?v=5mZkJy7XtwU

Et c’est tout aussi naturellement que dix ans plus tard qu’il a répondu positivement lorsque la troupe de théâtre amateur orléanaise « Tra Na Rossan » lui a demandé l’autorisation de monter en collaboration avec Diwan-Centre sa pièce de théâtre : « le baptême chacaliste ».

Deux représentations de la pièce ont été présentées par la troupe au 108 rue de Bourgogne,  samedi 9 Juin et samedi 13 Octobre  2018.   Le trailer de la pièce présenté en début d’article en est issu.  La troisième représentation aura lieu dans le superbe auditorium de l’école de musique d’Ormes le samedi 15 décembre 2018. L’auteur devait initialement y assister, mais a du hélas  annuler pour raisons de santé.

Cette pièce écrite en 1987 est l’une de ses  trois pièces de théâtre. Elle est éminemment poétique, car  pour lui « la poésie est soeur siamoise du théâtre ». Un théâtre engagé qui fait référence à la situation politique de l’époque : dictature chilienne, assassinat du chanteur chilien Victor Jara dans le stade de Santiago du Chili, emprisonnement du poète égyptien aveugle,   Ahmed Fouad Nejm, le « père des étoiles » à la prison El Kanatar, montée de l’islamisme radical en Iran , sans parler de son propre emprisonnement au Maroc pendant les  » années de plomb ». 

https://www.youtube.com/watch?v=-mP6FrYp_pQ

https://www.youtube.com/watch?v=1sAuyY3-lPU

Créateur de la Revue « Souffles » qui a joué un rôle considérable dans le renouvellement  culturel au Maghreb, il  fut emprisonné  pour délit d’opinion de 1972 à 1980 et ne fut libéré que sous la pression de l’opinion internationale.     Un combat pour la liberté évoqué dans le livre autobiographique de sa femme Jocelyne , « la liqueur d’aloès » paru en 2005, qui a inspiré le film  » La moitié du ciel  » ,  présenté  à Orléans peu après sa sortie, au Cinéma des Carmes  avec l’appui d’un collectif d’associations dont nous faisions partie.

https://vimeo.com/135116514

Le « baptême chacaliste » est une pièce engagée,  où se succèdent sans transition tragédie et comédie burlesque, voire carnavalesque. Un théâtre que l’auteur lui même qualifie d’ « incursion barbare dans le théâtre « ,et qui  est aux antipodes d’une construction classique à l’intrigue bien ficelée . C’ est avant tout un cri contre la barbarie,  une ode à la vie, à l’amour, à la libération des corps et des esprits.

« Aller donc au delà du culturel daté et signé pour rejoindre ce qui fait vibrer les hommes indépendamment de leurs multiples déterminations : la saisie par eux mêmes du bouleversement d’êtres vivants, dotés d’un corps et d’une mémoire infinis et de cette capacité de porter loin l’instinct de vie comme source intarissable d’utopie.

L’Utopie, ce mot-clé, arraché ici aux contingences politiciennes pour devenir un juste pari, gagné sur les inquisitions et les holocaustes. L’utopie, notre seul message de terriens. « 

Abdellatif Laabi – appendice au « Baptême chacaliste »