L’intelligence de l’insolence : Driss Chraïbi

Driss Chraibi

Si vous en avez assez de la littérature guimauve rose Barbie qui envahit nos supermarchés du livre, si vous ne voulez plus lire du merveilleux , du beau , du grandiloquent, du superbe que vous ne croisez pas dans votre rue , si vous êtes servi en amour et en cœur , si le dernier roman que vous avez lu vous a déprimé et oppressé , si vous avez déjà lu tous les prix de cette année ,

Goncourt , Fémina, Renaudot et j’en passe et des meilleurs sans doute, si vous avez déjà lu nos classiques , alors , sans nul doute , vous prendrez plaisir à lire un roman de Driss Chraïbi .

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     Driss Chraibi (1926-2007)                                  

 

 

Sheena Chraibi, sa femme                                                         

Ce romancier marocain, décédé il y a dix ans,  est un homme à rencontrer. Son insolence vous séduira : elle devient rare sous les plumes . Son intelligence vous guidera et formera : plus jamais , vous ne regarderez le monde et ses manipulations comme avant .L’oeuvre de Chraïbi est une œuvre de la révolte : révolte contre l’autorité sous toutes ses formes : autoritarisme, sexisme, paternalisme, colonialisme, racisme, dictature, et même pseudo-démocratie .

Pour dire cette révolte, il fallait une langue nouvelle : et Driss Chraïbi écrivit en 1954 le Passé simple , premier roman d’une œuvre qui ne s’achève qu’avec sa mort, un 1er avril 2007 et la parution de l’Homme qui venait du passé .

Si le passé passe et repasse dans les romans c’est qu’on nous ment sur celui-ci : il est donc urgent de revenir à nos origines, à l’Islam du temps de l‘Homme du Livre pour construire notre avenir . L’insolence se met au service de l’intelligence et le lecteur qui entre chez Chraïbi y est toujours le bienvenu : sa simplicité est générosité et son regard lucide n’en reste pas moins humain et humaniste .Un de ses célèbres personnages, l’inspecteur Ali vous convie à une belle leçon de cuisine : celle du monde , de ses secrets inavouables car peu moraux qui passent à table dans ses enquêtes pour le plus grand bonheur de nos têtes pensantes .Et puis, il y a le fameux tajine d’Ali … recette donnée à tout fin lecteur car tout écrivain, comme tout lecteur est un inspecteur du monde qui l’entoure .

Le samedi 18 mars 2017 le  consulat du Maroc à Orléans  et la mairie d’Olivet se sont associés pour vous permettre une rencontre rare avec 

Madame Sheena Chraïbi, , et Tarik Chraïbi, un des fils de l’écrivain

annnonce consulat du Maroc

Quel plus bel hommage pour un écrivain que de faire entendre encore et toujours sa voix ? Je crois bien qu’il y aura aussi , dans ce beau lieu, quelques sourires d’intelligence et qui sait , des rires francs et émus ?

   

Pour la petite histoire ce très beau lieu , est l’ancienne chapelle de l’orphelinat Sainte Marie à Olivet

Cette rencontre littéraire animée par Michèle Tessier, présidente de Diwan Centre est la première manifestation de la

Semaine de la langue française et de la francophonie

à Olivet. Espace Desfriches du 18 AU 26 mars

qui accueillera du  également deux autres diwanais :

  • Izza Gennini pour une projection  qui retrace l’histoire de la musique arabo andalouse . le jeudi 23  Mars à 18h 30 – réservation conseillée    
  • Salah Berhmani : artiste peintre orléanais qui exposera jusqu’au 8 Avril                               
  • et de nombreux autres artistes

Cette semaine est organisée en partenariat avec le Consulat général du Maroc à Orléans. Monsieur le Consul connait bien Sheena Chraibi car il a inauguré en 2007 en sa présence la première rue Driss Chraibi en France, dans le petit village de Crest- dans la Drôme- où Driss Chraibi a résidé pendant 19 ans.

https://youtu.be/SZDBUm4MIvQ

Driss Chraibi : Quelques titres incontournables

passe-simpleLors de sa parution en 1954, ce livre fit l’effet d’une véritable bombe, tant en France qu’a Maroc qui luttait pour son indépendance. Avec une rare violence, il projetait le roman maghrébin d’expression française vers des thèmes majeurs : poids de l’Islam, condition féminine dans la société arabe, identité culturelle, conflit des civilisations. Vilipendé au début, commenté par des générations de lecteurs, il est enseigné depuis quelques années dans les universités marocaines. Dix-huit thèses de doctorat lui ont été consacrées à ce jour

http://www.babelio.com/livres/Chraibi-Le-passe-simple/28627

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An 610, non loin de La Mecque. Sortant d’une caverne où il a passé quelques heures à méditer, un homme sent profondément que plus rien, ni en lui-même ni dans le cours du monde, ne sera plus comme avant.En arrière-plan se déploie une Arabie d’une somptueuse beauté, avec ses déserts, ses montagnes, ses tribus guerrières. Dans un récit de fiction à la poésie intense, Driss Chraïbi évoque la vie de Mohammed dans son aventure terrestre, avant qu’il ne devienne prophète de l’islam. 

http://www.babelio.com/livres/Chraibi-LHomme-du-livre/24775

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L’inspecteur Ali n’est jamais pressé, même quand la sécurité du monde est enjeu. A fortiori quand une huile du gouvernement marocain le convoque pour lui annoncer une macabre découverte: un cadavre au fond d’un puits dans le patio d’un riyad, un palais de Marrakech. Entre deux bouffées de kif et quelques tajines épicés, Ali mène l’enquête grâce à son traditionnel réseau d’indics, composé de femmes de ménage, de chauffeurs de taxi et de caïds de la drogue. Mais il déploie cette fois ses antennes beaucoup plus loin que d’habitude, du côté de la France, des États-Unis et de l’Afghanistan. Qui est donc le mort du riyad, de quel réseau islamiste était-il le chef ? De la mafia marocaine aux coffres-forts des banques suisses, en passant par les hautes sphères du renseignement occidental, un gigantesque jeu de piste se met en place, où Ali progresse nonchalamment vers les secrets les mieux gardés de la planète.

http://www.babelio.com/livres/Chraibi-Lhomme-qui-venait-du-passe/83522

indexLe narrateur, Brahim, écrivain de son état, grand amoureux de sa jeune femme écossaise, revient dans son Maroc natal après bien des années passées en France. Brahim est devenu mondialement célèbre avec le personnage de l’inspecteur Ali, hâbleur et provocateur, aussi expert en résolution d’énigmes policières qu’en analyses pertinentes et inattendues au sujet de l’Islam. Mais pour le moment, Brahim prépare à El-Jadida, au milieu des siens et de ses amis, la première visite de ses beaux-parents britanniques… Le choc de deux modes de vie est l’occasion d’une irrésistible galerie de portraits et d’un tableau de moeurs dont la loufoquerie n’occulte nullement la lucidité. Depuis le classique Civilisation ma mère, on connaît l’humour tendre et ravageur de Driss Chraïbi. Il illustre de manière lumineuse dans ce retour au bercail le vieil adage  » qui aime bien châtie bien « . Inch Allah.

http://www.babelio.com/livres/Chraibi-Linspecteur-Ali

Deux fils racontent leur mère, à laquelle ils vouent un merveilleux amour. Le plus jeune d’abord, dans le Maroc des années 30. Menue, fragile, gardienne des traditions, elle est saisie dans des gestes ancestraux, et vit à un rythme lent, foetal. Radio, cinéma, fer à repasser, téléphone deviennent des objets magiques, prétexte d’un haut comique. Puis Nagib, le frère aîné, prend le relais. Durant les années de guerre, la mère s’intéresse au conflit, adhère aux mouvements de libération des femmes et, globalement, de son peuple et du Tiers Monde. Elle en est même le chantre. Elle sait conduire, s’habille à l’européenne, réussit tous ses examens. Elle est toujours semblable : simple et pure, drôle, et toujours tendre.

http://www.babelio.com/livres/Chraibi-La-Civilisation-ma-Mere-/86422

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Le samedi 18 mars 2017 le  consulat du Maroc à Orléans  et la mairie d’Olivet se sont associés pour une rencontre rare avec 

Madame Sheena Chraïbi, , et Tarik Chraïbi, un des fils de l’écrivain

annnonce consulat du Maroc

Quel plus bel hommage pour un écrivain que de faire entendre encore et toujours sa voix ? Il y eut dans ce beau lieu, quelques sourires d’intelligence et des rires francs et émus.

Pour la petite histoire ce très beau lieu , est l’ancienne chapelle de l’orphelinat Sainte Marie à Olivet

Cette rencontre littéraire animée par Michèle Tessier, présidente de Diwan Centre était la première manifestation de la

Semaine de la langue française et de la francophonie

à Olivet. Espace Desfriches du 18 AU 26 mars 2017

et a accueilli  également deux autres diwanais :

Cette semaine était organisée en partenariat avec le Consulat général du Maroc à Orléans. Monsieur le Consul a inauguré en 2007 en présence de Sheena Chraibi la première rue Driss Chraibi en France, dans le petit village de Crest- dans la Drôme- où Driss Chraibi a résidé pendant 19 ans.